Compte Rendu Semi de Longeville sur Mer (85)

Je reprends le chemin de la compétition, je me sens en pleine forme, je sens que je vais faire un bon chrono, mais lequel ?

Objectif : 1h24', non gardons en sous le pied soyons sage 1h26'/1h28'.

Ca y est, c'est le jour J, je m'hydrate parfaitement, ce Semi par de Moutiers-les-Mauxfaits et arrive à Longeville sur Mer. Je vais chercher mon dossard, puis c'est l'attente, je m'allonge sur l'herbe du stade, un peu de soprhologie, je me sens vraiment au Top.

Je m'échauffe sur la piste tranquillement, je bois quelques gorgées, toujours aussi sûr de moi, quelques étirements, je bois, quelques accélérations avant le départ qui est donné à 20 heures.

Je pense à ma femme et à ma fille qui sont en train de se restaurer, elles mangent des bonnes crêpes, elles ont bien raison ce sont les vacances.

Pan ! le départ est donné, tranquille je me sens bien, partir doucement, j'effectue le 1er kilomètre en 4'31" ( Fréquence Cardiaque 133 de moyenne ) avec déjà une côte, tiens ce n'est pas plat par ici. Je suis vraiment parti très doucement, ce n'est pas bien grave.

Les 5 premiers kilomètres en 21'20" ( Fréquence Cardiaque Moyenne 161 ), parcours vallonné, cela va toujours bien, je bois de l'eau avec du sucre.

10ème kilomètres en 42'25" ( soit 21'05" /5km - FCmoyenne 165 ), Eau + sucre au ravitaillement, ne vais-je pas un peu trop vite ??? j'ai le souffle un peu cours.

A partir du 12è/13è km je ne me sens pas très bien, cela commence à être difficile, arrive le 15ème kilomètre en 1h04'59" (soit 22'34"/5km FCmoyenne : 161 ), le parcours est toujours autant vallonnée, il fait chaud, je ne me sens pas terrible, mais je m'accroche aux coureurs qui me doublent, c'est difficile mais le moral est encore un peu là.

Les 3 derniers kilomètres, je n'en peux plus, une envie d'abandonner, je suis écoeuré, je ne prends même plus de plaisir, alors et ta devise où est-elle ( Le Plaisir avant Tout ), j'ai envie de marcher, une envie terrible de pleurer, les jambes sont si lourdes, trop lourdes, un pas devant l'autre cela parraît si facile, pas pour moi en tout cas, les crampes sont belles et bien là...

J'abandonne, non continue tu n'es pas si loin, cette châleur étouffante, je bois, je prends du sucre rien y fait, plus de carburant et ces mollets de plus en plus durs, c'est décidé j'arrête la compétition ce n'est plus pour moi, je n'ai plus la gnac.

Je courrotte, ces derniers kilomètres sont interminables, je dois marcher tellement les crampes me font mal dans cette côte, disons plutôt ce long faux plat montant, je cours de nouveau, allez le dernier kilomètre, je tente d'accélérer mais en vain, j'attends un peu je sprinterai dans les derniers 500 mètres, impossible mes mollets sont si durs depuis des kilomètres.

A l'arrivée, le dernier 100 mètres, je sprinte, plutôt j'accélère vu ma vitesse de gros lourdaud, de tortue, c'est fini je franchis l'arrivée avec un temps de : 1h34'11" ( 29'11" les 6,1km - FCmoyenne 152 ).

Je suis vidée psychologiquement et toujours cette envie de pleurer, promis j'arrête les compétitions, je suis exténué comme jamais.

Quelle grosse désilusion... Un échec total...

Ma fille et ma femme sont fiers de moi, me remonte le moral.

Analysons cette course, j'ai repris l'entraînement le 04 avril, j'ai axé mon entraînement sur des courtes distances : 10 km, je n'avais pas du tout préparé de compétition et du jour au lendemain en voyant une affiche pour une compétition je m'y inscris ; voyons c'est comme si je m'étais entraîné pour un Semi et que je partais pour un Marathon. Compétition en été = chrono moindre, bon ce n'est pas trop mal pour une reprise de compétition ( là j'essaye de me remonter le moral ), on verra la prochaine compétition, de nouvelles analyses seront effectuées après le Semi de Bois d'Arcy en date du 11 septembre 2005.

Bilan : pas une ampoule, le lendemain je me sens bien physiquement.